Reste aussi longtemps que tu voudras en bref
Nina Tissier prend l’avion Paris – Florence et s’installe au Bed & Breakfast tenu par son amie américaine, Hannah Hunter, sans la prévenir au préalable de sa venue. Bien qu’elles ne se soient pas parlées depuis 3 ans, Nina et Hannah sont très proches. Elles ont suivi ensemble des cours à l’université et ont cohabité pendant 2 ans dans un 16 m². Après les retrouvailles, les soucis du quotidien et les épreuves de la vie reviennent sur le devant de la scène.
Rencontre avec Mélanie Taquet
Ce roman est paru en auto édition sous un autre titre. C’est son premier roman. Mélanie Taquet à commencé à écrire ce roman lorsqu’elle était à Florence. L’écriture a duré 5 ans. Entre le roman auto édite et celui ci, l’auteur a écrit des nouvelles. Il y a eu peu de modifications.
Le cadre de Florence l’a beaucoup inspirée. Elle dépeint son ressenti de la vie de Florence dans ce roman. Malgré la beauté de la ville, il y a des aspects moins positifs tels que le racisme.
L’auteur est partie du personnage de Nina, le personnage central, puis a intégré de nouveaux personnages pour aborder d’autres points de vue. C’est un personnage complexe. Elle faisait évoluer ce personnage au fil des chapitres, parfois différemment de ce qu’elle avait prévu initialement. Il fallait qu’elle rentre pour qu’il y ait une progression et qu’il y ait une suite au roman 3 ans plus tard où Nina va apprendre son rôle de mère.
L’auteur, qui est éducatrice à Montessori, a pu percevoir le désarroi des parents, des difficultés d’attachement aux enfants. Montessori est une pédagogie bienveillante qui met l’accent sur la responsabilité et la coopération. L’auteur a cherché à montré Nina sur toutes ses facettes.
Les personnages secondaires et leur histoire occupent une place importante dans ce roman et sont attachants. Très vite la relation d’amitié avec Hanna est venue. Cela permet d’avoir d’autres points de vue. Hanna ne peut pas comprendre le choix d’Hanna. Le personnage de Marco est inspiré d’un de ses amis napolitains. L’amitié des personnages est également touchante.
Le roman a une certaine légèreté malgré la profondeurs des sujets abordés. La question des choix que l’on fait et la façon qu’on les assume la touchent. Il est important d’aller au-delà des choix hâtifs. L’auteur n’est pas toujours d’accord avec les choix de certains personnages. Ce qui est important c’est qu’ils aillent au bout de leur choix. Les thèmes du cancer et de l’adultère sont aussi évoqués.
L’auteur écrit en musique. La musique occupe une place significative dans le roman. L’auteur n’a pas véritablement réfléchi à la construction du roman. Elle voulait commencer dans un avion et finir dans un avion sans autre idée. Tous les personnages se construisent dans sa tête.
Le mot de l’éditeur
« Une évidence la frappa : personne ne devait savoir, car personne ne pourrait jamais comprendre. Son secret, qui la hantait depuis son arrivée à Florence, elle devrait l’enfouir en elle. Profondément. Le recouvrir de jolies choses sans importance comme cette promenade avec Marco. De manière à ce que personne ne puisse le découvrir, le lui voler. De manière à ce qu’elle puisse continuer, et vivre. Libre, pour un temps du moins, ici, à Florence. »
Nina a quitté Paris sur un coup de tête pour venir s’installer dans ce bed & breakfast du centre de Florence, tenu par son amie de toujours, Hannah. Mais les retrouvailles des deux femmes ne sont pas à la hauteur de leurs espérances : Hannah est aux prises avec sa sorcière de belle-mère et ses problèmes de couple ; quant à Nina, elle refuse d’expliquer les raisons de sa venue et semble fuir la réalité, préférant se laisser distraire par les délices florentins au bras de Marco, un Napolitain pensionnaire du bed & breakfast. Pourquoi Nina a-t-elle quitté la France aussi subitement ? Quels secrets tente-t-elle de dissimuler ? Sous le soleil de Florence, les parts d’ombre et de lumière de chacun se révèlent tour à tour.
Quelques mots sur l’auteur Mélanie Taquet
Mélanie Taquet a grandi dans le Pas-de-Calais avant de déménager, à ses quinze ans, à Montpellier. Elle a été finaliste du Prix Rimbaud 2008 de la Maison de la Poésie. Elle est auteure du recueil de nouvelles « L’instinct des innocents » publié en 2016 et du roman « Une vita pas si dolce » en 2017. Elle partage son temps entre son travail d’éducatrice Montessori à Londres et sa passion pour l’écriture.
www.melanietaquet.com
Notre avis
Avec un style fluide, l’auteur nous fait voyager en Italie grâce aux descriptions et quelques mots italiens. Elle décrit les personnages du roman, aussi bien les principaux que les secondaires, avec beaucoup de finesse dans l’analyse psychologique. En nous faisant partager les moments agréables mais aussi leurs émotions, leurs préoccupations personnelles, elle les rend attachants comme des amis, que l’on approuve ou non leurs comportements. Parallèlement à l’évocation de la dolce vita italienne, elle aborde la complexité de certains choix de vie et des sujets plus graves liés à la maternité.