Les dévorantes de Marinca Villanova

9 Eve
9

Loading

Les dévorantes en bref

Après le décès de sa grand-mère, Emma, Karine récupère quelques objets décoratifs de la maison avant l’évacuation des meubles supervisée par sa mère, Angèle. Sa fille, Héloïse, s’impatiente.
L’auteur nous emmène dans les souvenirs de jeunesse d’Emma, Angèle et Karine, passant alternativement du présent aux années 1940 et aux années 1980, mettant ainsi en parallèle les relations mères – filles.

Le Mot de l’éditeur

C’est sa fille, cet air de fennec malade, coincé sous un pied de table, aux yeux parfois brillants dont on ne sait s’ils vont se décider à pleurer et qui ne dit rien, qui reste là sans bouger, attentive, dont elle ne comprend pas la machinerie intérieure. Mais ça l’agace cette pitié qu’elle ressent pour elle, elle aurait envie de la secouer, pour qu’elle soit forte, qu’elle réussisse des exploits, qu’elle soit une alliée, qu’elle puisse être fière de sa fille.
Emma, Angèle, Karine. Trois filles, trois mères, trois femmes, qui ont en partage l’attente d’un regard maternel aimant, sans cesse raté, sans cesse reporté. Chacune d’elle a construit un des maillons d’une longue chaîne haineuse, de mère en fille. Comment cesser d’être dévorée ? Comment cesser d’être une dévorante ?

Quelques mots sur l’auteur Marinca Villanova

Marinca Villanova est psychologue clinicienne, auprès d’enfants et de leur famille. Elle a réalisé des courts métrages de fiction et des documentaires sur le thème des liens familiaux. « Les Dévorantes » est son premier roman.

Notre avis

Par une analyse fine de la psychologie de ces 3 femmes et l’évocation du passé, l’auteur parvient à nous faire comprendre la nature des liens qui se sont créés entre mère et fille ainsi que la haine qui a pu s’installer progressivement entre elles. Certaines scènes sont très fortes émotionnellement Cela nous permet de mieux appréhender le manque affectif et le ressenti de ces 3 femmes à différentes périodes de leur vie.
L’auteur illustre ainsi le poids de l’enfance et la transmission de manière inconsciente des difficultés de la maternité. Elle nous fait par ailleurs réfléchir à l’absence d’instinct maternel et aux sentiments contradictoires que peuvent connaître les mères.

 

 

Commentaires via Facebook (pour les commentaires traditionnels, voir en bas de l'article)

More from Eve
Du Douanier Rousseau à Séraphine. Les grands maîtres naïfs au Musée Maillol
Le Musée Maillol réunit une centaine d’œuvres d’artistes dit « naïfs ou « primitifs...
Read More
Leave a comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.