Rivage de la colère en bref
Dans l’archipel des Chagos, en mars 1967, Marie, 23 ans, qui est en retard pour son travail sur la plantation de cocotiers, aperçoit le navire Saint James prêt à accoster. Des denrées exceptionnelles sont déchargées. Marie voit également sur la jetée Gabriel, un Mauricien de 20 ans. Elle a une fille de 4 ans, dont elle ne connaît pas le père. Sa sœur, Josette, prépare son mariage.
Le récit de la vie de Marie en 1967 alterne avec la réflexion de son fils, qui se rend à un procès à la cour internationale de justice de la Haye.
Le mot de l’éditeur
Après le succès de Et soudain, la liberté, co-écrit avec Evelyne Pisier, voici le nouveau roman de Caroline Laurent. Au coeur de l’océan Indien, ce roman de l’exil met à jour un drame historique méconnu. Et nous offre aussi la peinture d’un amour impossible.
Certains rendez-vous contiennent le combat d’une vie.
Septembre 2018. Pour Joséphin, l’heure de la justice a sonné. Dans ses yeux, le visage de sa mère…
Mars 1967. Marie-Pierre Ladouceur vit à Diego Garcia, aux Chagos, un archipel rattaché à l’île Maurice. Elle qui va pieds nus, sans brides ni chaussures pour l’entraver, fait la connaissance de Gabriel, un Mauricien venu seconder l’administrateur colonial. Un homme de la ville. Une élégance folle.
Quelques mois plus tard, Maurice accède à l’indépendance après 158 ans de domination britannique. Peu à peu, le quotidien bascule et la nuit s’avance, jusqu’à ce jour où des soldats convoquent les Chagossiens sur la plage. Ils ont une heure pour quitter leur terre. Abandonner leurs bêtes, leurs maisons, leurs attaches. Et pour quelle raison ? Pour aller où ?
Après le déchirement viendra la colère, et avec elle la révolte.
Roman de l’exil et de l’espoir, Rivage de la colère nous plonge dans un drame historique méconnu, nourri par une lutte toujours aussi vive cinquante ans après.
Quelques mots sur l’auteur Caroline Laurent
Née en 1988, Caroline Laurent est franco-mauricienne. Elle est titulaire de l’agrégation de lettres modernes à l’université Paris Sorbonne. Elle est directrice littéraire pour les littératures françaises et francophones aux éditions Stock. Son livre co-écrit avec Evelyne Pisier, « Et soudain, la liberté » a reçu le prix Marguerite Duras, le Grand Prix des Lycéennes de ELLE et le Prix Première Plume.
Notre avis
Ce roman permet de découvrir une page de l’Histoire du colonialisme méconnue. Les principaux personnages sont attachants, Gabriel tiraillé entre son éducation et ses sentiments, Marie à la fois insouciante et courageuse, Joséphin déterminé. L’alternance des récits de ces 3 personnages permet d’appréhender la complexité de la situation et les émotions ressenties par chacun.