Les enfants sont rois de Delphine De Vigan

9 Eve
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Les enfants sont rois en bref

Le roman s’ouvre sur une transcription d’une story Instagram postée par Mélanie Claux, dans un rapport de la Brigade criminelle.
Nous repartons 18 ans plus tôt, en 2001, lors de la finale de Loft Story. Mélanie, 17 ans, suit à la télévisions la sortie du loft des derniers candidats. Clara, 15 ans, regarde également, mais en cachette, ses parents militants appartiennent à un collectif qui a appelé à boycotter l’émission.
A 26 ans, Mélanie est retenue pour une nouvelle émission de télé réalité et n’y restera qu’une journée. Elle se marie, a 2 enfants, Sammy et Kimmy, et devient femme au foyer.
Clara, réussit à 24 ans le concours national de police puis intègre, quelques années plus tard, la Brigade criminelle.
En 2019, Kimmy, 6 ans, disparaît lors d’une partie de cache-cache.

Le mot de l’éditeur

« La première fois que Mélanie Claux et Clara Roussel se rencontrèrent, Mélanie s’étonna de l’autorité qui émanait d’une femme aussi petite et Clara remarqua les ongles de Mélanie, leur vernis rose à paillettes qui luisait dans l’obscurité. “ On dirait une enfant ”, pensa la première, “elle ressemble à une poupée”, songea la seconde. Même dans les drames les plus terribles, les apparences ont leur mot à dire. »
À travers l’histoire de deux femmes aux destins contraires, Les enfants sont rois explore les dérives d’une époque où l’on ne vit que pour être vu. Des années Loft aux années 2030, marquées par le sacre des réseaux sociaux, Delphine de Vigan offre une plongée glaçante dans un monde où tout s’expose et se vend, jusqu’au bonheur familial.

Quelques mots sur l’auteur Delphine De Vigan

Née en 1966 à Boulogne-Billancourt, Delphine de Vigan, publie son premier roman, « Jours sans faim », en 2001, sous le pseudonyme de Lou Delvig, pour ne pas heurter sa famille. Par la suite, plusieurs de ses romans ont reçu des prix :  « No et moi » (Prix du Rotary International 2009 et Prix des libraires 2009), « Heures souterraines » (Prix du roman d’entreprise 2009)  « Rien ne s’oppose à la nuit » (Prix du roman Fnac, Prix du roman France Télévisions, prix Renaudot des lycéens et Grand Prix des lectrices de Elle 2012) et « D’après une histoire vraie » (Prix Renaudot, Prix Goncourt des lycéens en 2015) . Certains d’entre eux ont fait l’objet d’une adaptation au cinéma.
Elle a sorti en 2020 le roman « Les Gratitudes« , très évocateur dans cette période.
Née le 1er mars 1966 à Boulogne, Delphine de Vigan est une romancière et réalisatrice française. Après avoir accumulé divers petits emplois, elle a atterri sur un poste de cadre dans un institut de sondage à Alfortville. Mère de deux enfants, l’écrivain ne vit que de sa plume depuis 2007.
Depuis 2001, date de publication de son premier roman intitulé Jours sans faim, l’auteur français en est aujourd’hui à son septième livre. Elle est surtout connue pour ses romans No et Moi en 2007 et Rien ne s’oppose à la nuit en 2011, tous les deux ont été édités par Jean-Claude Lattès.
Prix du Rotary international 2008 et prix des libraires 2009, « No et Moi » est un roman moral qui met en scène une adolescente, Lou surdouée venue à la rescousse d’une jeune fille vivant dans la rue : Nolwenn. Aujourd’hui traduit en une vingtaine de langues, ce roman a fait l’objet d’une adaptation cinématographique en 2010 par le réalisateur Zabou Breitman.
Prix du roman Fnac 2011, Prix Roman France Télévision 2011, Prix Renaudot des lycées 2011 et Prix des lectrices de Elle, son dernier roman « Rien ne s’oppose à la nuit » dévoile l’histoire de sa mère Lucile qui est atteinte de trouble bipolaire avant de se donner la mort en 2008. C’est aussi une œuvre où Delphine de Vigan laisse manifester clairement son processus d’écriture où les doutes et les angoisses se succèdent et s’entremêlent. Lire moins

Notre avis

Dans un style fluide, Delphine de Vigan décrit, sans jugement, la situation et parvient ainsi à nous faire entrer rapidement dans son récit qui est bien ancré dans la réalité. Entre polar et roman social, l’histoire commence par prendre la forme d’une enquête policière avant de nous projeter dans 12 ans. L’auteur nous interroge ainsi sur le droit à l’image, la violence des réseaux sociaux et le mode de vie consumériste. Toujours autant de justesse et de sensibilité dans le ton de Delphine de Vigan, toujours autant de finesse dans la psychologie des personnages, toujours un nouveau regard sur notre société en refermant une dernière fois le livre.

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