Post frontière de Maxime Gillio

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Post frontière en bref

Le livre s’ouvre sur 1944. Anna Fierlinger, Allemande dont la famille vit en Tchécoslovaique depuis plusieurs générations, aurait été lynchée par les villageois s Mroslav, un jeune professeur arrivé depuis quelques mois dans la ville, n’était pas intervenu.
Nous partons en 2006, en Basse Saxe. Patricia Sammer, journaliste berlinoise, vient dans un café observer depuis 10 jours Inge Oelze. Elle souhaite enquêter sur la raison de la destruction partielle des archives les plus compromettantes (espions, agents doubles, transfuges, prisonniers..) en 1989 par les officiers de la Stasi. Elle veut en particulier recueillir le témoignage de citoyens de l’Allemagne de l’Est qui ont réussi à passer de l’autre côté du mur, mais qui ont finalement choisi de retourner à l’Est. Malgré sa méfiance, Inge Oelze accepte un entretien un mois plus tard. Nous voilà repartis en 1951 en RDA.

Le mot de l’éditeur

Patricia Sammer, journaliste au Tageszeitung, enquête sur les personnes ayant fui l’Allemagne de l’Est dans les années 1960. Inge Oelze, qui a franchi le Mur quarante ans plus tôt, accepte de lui raconter ses souvenirs : son enfance dans l’Allemagne dévastée de l’après-guerre, la fracture de son pays en deux blocs, son passage à l’Ouest et son engagement politique.
Mais, rapidement, leurs discussions tournent au jeu de dupes : à l’évidence, Inge dissimule une partie tourmentée de son passé, tandis que Patricia s’abrite derrière son article pour mener une quête beaucoup plus intime. Pourquoi autant de mystères entre ces deux femmes qui ne s’étaient jamais rencontrées ?
Passeur d’histoires dans l’âme, Maxime Gillio a écrit de nombreux romans policiers avant de bifurquer vers la littérature jeunesse. Pour écrire Post Frontière, un roman beaucoup plus personnel, il s’est inspiré d’une histoire vraie, intime et poignante. Avec une écriture prenante, il nous entraîne dans une quête mémorielle à travers l’histoire de trois femmes, ballottées au gré des époques et des méandres des frontières.  Un roman aux cruelles résonances contemporaines.

Quelques mots sur l’auteur Maxime Gillio

Né en 1975 à Dunkerque, Maxime Gillio a débuté sa vie professionnelle dans l’enseignement. Il a écrit en 2007 le premier volet des aventures d’un tandem policier, « Bienvenue à Dunkerque ». Il a écrit en 2009, en collaboration avec la détective privée Virginia Valmain, « Les disparus de l’A 16 », le récit d’une enquête racontée sur un ton parodique et décalé. En 2010, il imagine le concept d’une nouvelle policière sur le principe du cadavre exquis, actualisée aux contraintes des réseaux sociaux.
En 2017, il publie un témoignage sur le parcours de sa fille autiste, « Ma fille voulait mettre son doigt dans le nez des autres ». Il se lance en 2019 dans la littérature jeunesse.

Notre avis

Les chapitres alternent entre le présent, le récit de Inge depuis les années 1950, un épisode de la vie d’Anna dans les années 1940 et les souvenirs de Patricia dans les années 1970. Nous découvrons la violence à laquelle elles ont été confrontées, les drames qu’elles ont dû surmonter. Le parcours de ces 3 femmes qui finit par s’imbriquer permet de mieux appréhender l’héritage historique de l’Allemagne dans toute sa complexité ainsi que les diversités économiques, politiques et culturelles.

 

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