La ville de Bergues a été créée au IXème siècle. Lorsque le territoire de Bergues avait l’aspect d’une presque île face à la mer, Winoc (640/650 -717), disciple de Bertin qui a fondé l’abbaye de Saint-Omer, y a établi un premier monastère sur une élévation appelée le Groene Berg ou Groenberg, la « colline verte ». Au temps de la christianisation, la ville qui s’est développée autour du Groenberg, a pris pour protecteur Saint Winoc, et devint Sint-Winoksbergen. Le nom exact de Bergues est resté Sint-Winoksbergen, en français Bergues-Saint-Winoc, jusqu’à la Révolution française.
À cette époque, elle se trouvait aux Pays-Bas. La position de Bergues à la limite des Flandres et du Royaume de France et son rôle de place forte en font une ville victime plusieurs fois de pillages, d’incendies et de sièges dévastateurs. Pour se défendre des attaques, notamment vikings et françaises, elle dut rapidement se doter d’épaisses murailles. Ces murailles furent régulièrement renforcées et améliorées au fil des siècles. Elle a appartenu pendant 522 ans aux comtes de Flandre, puis 93 ans aux ducs de Bourgogne, 79 ans à la maison d’Autriche, 111 ans à l’Espagne, avant de devenir définitivement française en 1668.
Bergues fait partie des 15 places fortes édifiées ou renforcées par Vauban, l’ingénieur militaire de Louis XIV. Les remparts, longs de 5 300 mètres, dont une partie est médiévale et une partie construite sur les plans de Vauban. L’enceinte fortifiée de Bergues a été préservée dans sa quasi-totalité.
Elle possède encore 5 portes
- La porte de Bierne, avec deux puissantes tours à l’avant, encadrant le pont levis.
- La porte de Cassel, de style classique. Le sommet de son fronton est orné d’un soleil, symbole de Louis XIV.
- La porte de Dunkerque, flanquée de deux grosses tours. Elle était autrefois protégée par un pont levis à bras et par un jeu de portes arrière.
- La porte d’Hondschoote, qui ressemblait à la porte de Cassel. Il ne reste qu’une trouée dans la muraille. Comme toutes les autres portes, elle était équipée d’un pont levis.
- La porte aux Boules
Il y a également plusieurs tours :
- La tour des Couleuvriniers, située près de la porte de Cassel. Elle doit son nom à l’introduction dans l’ouvrage de la couleuvrine, pièce d’artillerie mince et longue comme une couleuvre.
- La Nekestor, à la fois porte d’eau et tour de flanquement. C’est la tour la plus importante des fortifications médiévales de la ville.
- La tour Guy de Dampierre. C’est la plus vieille des tours des remparts de Bergues. Construite en briques rouges, elle est composée de deux salles voûtées en cul de four. La Tour des Faux Monnayeurs.
La ville de Bergues a connu de nombreuses destructions (pendant la révolution française, la seconde guerre mondiale…,). De nombreux monuments ont été reconstruits à l’identique.
Place du marché aux bestiaux, se trouve une statue de bronze de la rouge flamande réalisée par Roch Vandromme.
Le Beffroi (47 m de haut, carillon de 50 cloches) a été dynamité en 1944. Les cloches avaient heureusement été enlevées en 1938 pour les accorder. Le nouveau Beffroi a été inauguré en 1961.
L’abbaye de Saint Winoc, construite par les moines bénédictins en 1022, une des plus puissantes de Flandres. Elle a été détruite à la Révolution. La tour pointue a été reconstruite en 1813.
L’église Saint Martin, détruite en 1940 et reconstruite en 1959.
Musée municipal du Mont de piété
L’hôtel de ville avec le buste de Lamartine en façade.
L’ancien abattoir (1811) a été utilisé jusqu’en 1950.