Chanson douce en bref
Paul et Myriam vivent dans un appartement du Xème arrondissement de Paris avec leurs enfants Mila et Adam. Un après-midi, Myriam rentre plus tôt du travail et découvre ses enfants agonisant dans leur chambre. Louise, la nounou, a tenté de se suicider.
Pourtant, lors de l’entretien d’embauche et des premières semaines, Louise est apparue comme la perle rare.
Le Mot de l’éditeur
Lorsque Myriam, mère de deux jeunes enfants, décide malgré les réticences de son mari de reprendre son activité au sein d’un cabinet d’avocats, le couple se met à la recherche d’une nounou. Après un casting sévère, ils engagent Louise, qui conquiert très vite l’affection des enfants et occupe progressivement une place centrale dans le foyer. Peu à peu le piège de la dépendance mutuelle va se refermer, jusqu’au drame.
À travers la description précise du jeune couple et celle du personnage fascinant et mystérieux de la nounou, c’est notre époque qui se révèle, avec sa conception de l’amour et de l’éducation, des rapports de domination et d’argent, des préjugés de classe ou de culture. Le style sec et tranchant de Leïla Slimani, où percent des éclats de poésie ténébreuse, instaure dès les premières pages un suspense envoûtant.
Quelques mots sur l’auteur Leïla Slimani
Née à Rabat en 1981, Leïla Slimani étudie à Paris en 1999 en classes préparatoires littéraires. Diplômée de l’Institut d’études politiques de Paris, et de l’École supérieure de commerce de Paris (ESCP Europe), elle travaille en tant que journaliste au magazine Jeune Afrique. Elle publie en 2014 son premier roman “Dans le jardin de l’ogre” qui est proposé pour le Prix de Flore 2014. Son deuxième roman, “Chanson douce”, obtient le prix Goncourt 2016, ainsi que le Grand Prix des lectrices Elle 2017. Elle est aussi l’autrice d’essais et de bandes dessinées, comme les tomes 1 et 2 A mains nues.
Notre avis
Leïla Slimani ouvre le roman par la scène de crime avant de revenir dans le temps permettant au lecteur de reconstituer les événements qui ont abouti à cette tragédie. Elle décrit ainsi la complexité de la personnalité de Louise et comment elle a occupé progressivement une place centrale dans le foyer. Ce roman est l’occasion d’évoquer la parentalité, les relations employeurs/employés mais aussi les différences de milieu social et le poids du regard des autres.
L’auteur aborde également, avec beaucoup de justesse, des sujets très actuels comme la quête du bonheur avec des journées à rallonge ainsi que la difficulté de concilier vie familiale, vie professionnelle et vie sociale… sans porter de jugement, en prenant juste ce drame comme illustration.
Ce roman social est par conséquent à la fois déroutant et captivant, réussissant à créer un climat pesant et maintenir un suspense insoutenable même si le lecteur connaît la fin dès les premières pages.
J’ai dévoré ce roman, qui n’est pas du tout mon style à la base. Mais je le voyais passer régulièrement sur les blogs, et quand je l’ai trouvé (en attendant un avion en retard, un peu par hasard) ça a été le coup de foudre.
J’ai trouvé la fin un peu précipitée, et même si le reste du roman est lent et doux, j’ai adoré.
Ce roman est incroyable comme vous le dites si bien, on reste captivé alors même que la scène clé du crime est connue dès le début. Je précise que ce roman est très dur avec des scènes vraiment marquantes. Je rejoins le commentaire précédent sur la fin que je trouve à peine assez aboutie.
Oui, c’est vrai la fin est très rapide et contraste avec le reste du récit.
Cela ne m’a pas gêné. Cela peut aussi témoigner de l’instabilité de Louise et montrer comment elle a pu basculer rapidement, un peu sur un coup de tête.
Cela reste un livre bouleversant qui m’a beaucoup marqué.
Il me tente beaucoup pour cet été!