Entendez-vous dans les montagnes… en bref
En introduction, un texte de l’auteur rédigé pour le quotidien Le Monde, à l’occasion des 60 ans de la signature des accords d’Evian. Cela nous plonge rapidement dans la dure réalité de cette période.
Suite le récit à proprement parler. Une femme étrangère est assise dans la compartiment d’un train. S’assoient près d’elle, un vieil homme puis une jeune femme. Pendant le trajet, elle reprend la lecture d’un livre qu’elle vient d’acheter à la librairie, « Le Liseur » de Bernhard Schlink.
Le mot de l’éditeur
Il a fallu deux ans à Maïssa Bey pour traduire en mots cette part muette de sa vie : son père mort sous la torture en 1957 pendant la guerre d’Indépendance, alors qu’elle avait sept ans. Son récit est splendide dans sa sobriété, la force de son évocation et l’absence inouïe de haine. Une leçon magistrale, qui l’a confirmée dans son rôle d’écrivain tout en mettant en avant son souci constant d’humanité.
Quelques mots sur l’auteur Maïssa Bey
Née en 1950, Maïssa Bey est née dans un petit village au sud d’Alger. Son père, combattant du FLN, a été tué durant la guerre. Après des études au lycée Fromentin d’Alger, puis universitaires, Maïssa Bey a été professeur de français dans un lycée à Sidi-Bel-Abbès dans l’ouest algérien. Aujourd’hui, Maïssa Bey réside toujours à Sidi-Bel-Abbès où elle se consacre à l’écriture et anime l’association culturelle « Paroles et écritures ».
Notre avis
Les échanges entre un ancien combattant, la fille d’un résistant algérien et une petite fille de pieds noirs permettent d’évoquer, avec beaucoup de pudeur, l’horreur de la guerre de l’Algérie et comment elle a vécu ce conflit.