Le Musée du quai Branly a sélectionné plus de 300 œuvres emblématiques de l’Afrique équatoriale du XVIIe siècle au XXe siècle : statues d’ancêtres gardiens de reliquaires, masques, figures de reliquaires, les statues et couvercles reliquaires, têtes, piliers … qui ont tous un lien avec le surnaturel.
Cette région traversée par l’équateur sur le continent africain est constituée de la République gabonaise, la République de Guinée équatoriale, le Sud du Cameroun et l’Ouest de la République du Congo. Certaines populations ont connu de grandes vagues migratoires, ce qui explique des échanges culturels et certaines similitudes entre les objets, même s’ils conservent des spécificités.
L’exposition retrace l’histoire des cultures des peuples Fang, Kota, Tsogo et Punu et témoigne des cultes des ancêtres et du respect des entités spirituelles régissant la société. La vie quotidienne de ces peuples est en effet en lien régulier avec les esprits.
Les différentes statues présentées sont en lien avec les ancêtres et le monde invisible, par le recours à des techniques, des représentations ou des matériaux différents selon les groupes de population de cette région de l’Afrique. Certaines comportent ainsi des restes humains, d’autres sont recouvertes de patine.
Les masques sont très variés en termes de conventions plastiques et d’usages. Certains masques sont des symboles d’autorité.
D’autres masques servent, accompagnés de costumes, à faire le lien entre la vie et le passé, le visible et l’invisible dans des fêtes et cérémonies. Certains masques sont notamment utilisés pour les rites d’initiation des jeunes garçons.
Enfin des masques évoquent des ancêtres morts, avec des représentations androgynes. Ils étaient utilisés pour des cérémonies funéraires.
Les figures de reliquaires sont à la fois variées selon la localisation et homogènes. Elles comportent des marques du clan et sont faites pour intimider. Ce sont les premiers objets qui ont fascinés les Occidentaux.
Les statues et couvercles reliquaires sont d’une grande diversité.
Les têtes sont destinées au culte des ancêtres et à apporter protection.
Les piliers sont présents dans les maisons pour l’initiation des jeunes garçons. Les grandes décisions sont également prises sous les piliers des ancêtres.
Plus de cinquante pièces de la Fondation Dapper, dont le musée a définitivement fermé ses portes, ont été prêtées à l’occasion de cette magistrale exposition.
La découverte de ces œuvres au début du XXe siècle par des artistes comme Picasso, Derain ou Braque, ont été déterminants pour l’art moderne en Occident.
En pratique
Jusqu’au dimanche 21 janvier 2018
37 Quai Branly
75007 Paris