Les mains du miracle en bref
Felix Kersten est né en 1898 à Youriev, dans les Pays Baltes, qui faisaient partie de la Russie. Son père était agronome régisseur, sa mère avait le don de guérir par simple message. Après avoir obtenu son diplôme d’ingénieur agronome en Allemagne, il a dû entrer dans l’armée finlandaise en 1917.
A l’hôpital militaire d’Helsinki, il a commencé à suivre des cours de massage scientifique avant de les poursuivre à Berlin. Il y rencontre le docteur Kô, qui a été formé aux sciences de guérison chinoise et tibétaine, dans un monastère. Il devient son disciple.
Après 15 années de pratique quotidienne, grâce à son talent et sa renommée en Allemagne, il est recommandé début 1939 auprès de Himmler qui souffre de douleurs d’estomac.
Le mot de l’éditeur
À la veille de la Seconde Guerre mondiale, Felix Kersten est spécialisé dans les massages thérapeutiques. Parmi sa clientèle huppée figurent les grands d’Europe. Pris entre les principes qui constituent les fondements de sa profession et ses convictions, le docteur Kersten consent à examiner Himmler, le puissant chef de la Gestapo. Affligé d’intolérables douleurs d’estomac, celui-ci en fait bientôt son médecin personnel. C’est le début d’une étonnante lutte, Felix Kersten utilisant la confiance du fanatique bourreau pour arracher des milliers de victimes à l’enfer. Joseph Kessel nous raconte l’incroyable histoire du docteur Kersten et lève le voile sur un épisode méconnu du XXème siècle.
Quelques mots sur l’auteur Joseph Kessel
Né en Argentine en 1898 de parents russes ayant fui les persécutions antisémites, Joseph Kessel passe son enfance entre lOural et le Lot-et-Garonne, où son père s’est installé comme médecin. Après des études de lettres classiques, Kessel se destine à une carrière artistique.
Après la Première Guerre mondiale, il entame une double carrière de grand reporter et de romancier, puisant dans ses nombreux voyages la matière de ses oeuvres.
Notre avis
Très bien écrit, Joseph Kessel parvient à nous plonger dans cette tranche de l’histoire passionnante.
Il nous montre le tiraillement de Félix Kersten entre sa conscience professionnelle et l’humanité face à Himmler, un homme qui souffre, d’une part, et entre sa prise de conscience de l’horreur des événements qui se décident dans son environnement direct, d’autre part.
Ce livre, bien documenté grâce à sa rencontre de Kersten et les lettres, coupures de journaux et témoignages qu’il lui a remis, se lit comme un roman à suspens. Il permet aussi de mieux appréhender l’application du système nazi et le rôle des hommes impliqués.