Préférer l’hiver en bref
Il y a 3 ans, après le départ de son père, une jeune femme et sa mère ont quitté la ville pour s’installer dans une cabane en bois au milieu de la forêt, pour tenter de se retrouver. Toutes les deux ont perdu leur fils. La fille évoque des souvenirs, l’absence douloureuse des hommes et leur quotidien au milieu de la nature qui, comme la vie, ne leur ont fait pas de cadeau.
Le mot de l’éditeur
« Maman et moi vivions ici depuis un peu plus de trois ans quand nous avons reçu le coup de fil. Au milieu des pins, des chênes et des bouleaux, au bout de ce chemin sans issue que deux autres propriétés jalonnent. C’est elle qui m’avait proposé de nous installer ici. Et je n’étais pas contre. J’avais grandi dans cette forêt. Le lieu m’était familier, et je savais que nous nous y sentirions en sécurité. Qu’il serait le bon endroit pour vivre à notre mesure. »
À distance du monde, une fille et sa mère, recluses dans une cabane en forêt, tentent de se relever des drames qui les ont frappées. Aux yeux de ceux qui peuplent la ville voisine, elles sont les perdues du coin. Pourtant, ces deux silencieuses se tiennent debout, explorent leur douleur et luttent, au coeur d’une Nature à la fois nourricière et cruelle et d’un hiver qui est bien plus qu’une
saison : un écrin rugueux où vivre reste, au mépris du superflu, la seule chose qui compte.
Dans un rythme tendu et une langue concise et précise qui rend grâce à la Nature jusqu’à son extrémité la plus sauvage, Aurélie Jeannin, dont c’est le premier roman, signe un texte comme une mélancolie blanche, aussi puissant qu’envoûtant.
Quelques mots sur l’auteur Aurélie Jeannin
Née en 1982, Aurélie Jeannin, diplômée de l’Ircom (Institut des relations publiques et de la communication), a débuté sa carrière en agence de communication puis dans un cabinet de conseil. Son premier roman « Préférer l’hiver » a été lauréat du prix des étoiles Librinova 2018.
Notre avis
Peu d’action dans ce roman, mais beaucoup d’émotions. L’écriture est à la fois poétique et réaliste. L’auteur montre la communion avec la nature des sentiments de souffrance, de peine, de manque, l’hiver représentant finalement très bien le ressenti de la narratrice.