Simone Veil ou la force d’une femme en bref
Le 30 juin 2017, la journaliste Annick Cojean apprend la mort de Simone Veil. Comme elle a eu l’occasion de la rencontrer plusieurs fois, elle et chargée de rédiger un papier pour le supplément qui lui est consacré le lendemain.
Nous voyageons alors dans le temps. En 1974, lorsqu’Annick entend parler de Simone Veil à la télévision.
En 1979, lorsqu’elle la rencontre, la première fois, avant son départ pour le Parlement de Strasbourg, alors qu’elle était étudiante à Sciences Po.
En 1993, lorsqu’elle a rendez-vous avec elle au Ministère des affaires sociales, de la santé et de la ville, pour la rédaction d’un article d’une page sur son parcours pour le journal « Le Monde ».
Le mot de l’éditeur
« Vos yeux comme un lac, je crois qu’ils ne m’ont jamais quittée. »
Simone Veil.
Un nom devenu mythique et qui évoque instantanément une loi, une histoire, une image : celle d’une femme aux yeux opales et au sourire mélancolique, dont le courage, les engagements, la dignité ont marqué les Français, au point d’en faire une héroïne.
Annick Cojean est grand reporter au Monde. De portraits en interviews et conversations informelles, elle a noué avec Simone Veil un lien très singulier. Une relation de femmes, faite de confiance et de respect. Bien au-delà du métier.
Un portrait délicat et parfois surprenant de Simone Veil, celui d’une héroïne infiniment sensible et viscéralement engagée dans la cause des femmes.
Quelques mots sur les auteurs
Née en 1957 à Brest, Annick Cojean a obtenu une licence en droit à l’Université de Rennes tout en suivant les cours du Conservatoire d’art dramatique, puis le diplôme de l’Institut d’études politiques de Paris. Après un tour du monde en 1980, elle est engagée au journal « Le Monde » en octobre 1981, participe à la création du département Médias-communication dont elle est chef-adjointe de 1986 à 1991, avant d’être nommée grand reporter. Le prix Albert-Londres a récompensé en 1996 sa série de cinq reportages, « Les Mémoires de la Shoah », réalisés aux États-Unis et en Europe et publiés dans « Le Monde », à l’occasion du cinquantenaire de la libération des camps d’extermination. Elle préside le jury du prix Albert-Londres depuis 2010.
Né en 1963, Xavier Bétaucourt a suivi une formation de Lettres puis de filmologie. Il commence à travailler en tant que journaliste pour une télévision régionale. Le conflit de Métaleurop l’amène à la bande dessinée avec Noir métal. Il publie par la suite de nombreuses autres BD.
Diplômé des Beaux-Arts d’Epinal puis d’Angoulême, Etienne Oburie travaille à l’atelier du Marquis à Angoulême.
Notre avis
La rédaction d’un portrait de Simone Veil par Annick Cojean, qui l’admire, est l’occasion de revenir sur étapes marquantes de la vie de ce modèle féminin, que ce soit au sein de sa famille, dans les camps, dans la magistrature et en tant que ministre. Nous découvrons ainsi ce qui a construit sa personnalité et sa volonté d’agir contre l’injustice, les humiliations et les discriminations. De cet album ressort surtout l’importance de la complicité et de la solidarité entre femmes.