Sur les ossements des morts en bref
En plein hiver, Janina Doucheyko, est réveillée au milieu de la nuit par son voisin, Matoga qui l’informe de la mort de leur voisin Grand Pied. Ils se rendent à la maison de celui-ci. Des biches les observent au milieu du paysage neigeux. Grand Pied git sur le sol, recroquevillé sur lui-même, les mains autour du cou. Avant d’appeler la police, Janina et Matoga le déplacent sur le canapé et l’habillent de façon plus convenable. Ils découvrent alors un petit os coincé dans sa gorge.
Janina Doucheyko a été ingénieur des ponts et chaussées puis institutrice, avant d’être mise à la retraite. Aujourd’hui, elle est gardienne pour ses voisins et donne quelques heures d’anglais. Végétarienne, elle est férue d’astrologie, ne supporte pas son prénom et donne des surnoms aux gens et aux animaux…
Même si elle n’aimait pas ce homme répugnant, irrespectueux de la forêt, qui pratiquait le braconnage, elle éprouve de la tristesse et de la pitié. Sur le rebord de la fenêtre, elle aperçoit une tête de biche tranchée net.
Le mot de l’éditeur
Janina Doucheyko vit seule dans un petit hameau au cœur des Sudètes. Ingénieur à la retraite, elle se passionne pour la nature, l’astrologie et l’œuvre de William Blake. Un matin, elle retrouve un de ses voisins mort dans sa cuisine, étouffé par un petit os. C’est le début d’une longue série de crimes mystérieux sur les lieux desquels on retrouve des traces animales. La police enquête. Les victimes avaient toutes pour la chasse une passion dévorante. Quand Janina Doucheyko s’efforce d’exposer sa théorie sur la question, tout le monde la prend pour une folle… Car comment imaginer qu’il puisse s’agir d’une vengeance des animaux ?
Quelques mots sur l’auteur Olga Tokarczuk
Née en Pologne en 1962, Olga Tokarczuk a étudié la psychologie à l’Université de Varsovie. Elle est l’auteur polonais contemporain le plus traduit dans le monde. Elle a reçu le prix Niké (équivalent polonais du Goncourt) et le Man Booker International Prize 2018 pour « Les Pérégrins » puis reçu une nouvelle fois le prix Niké pour son roman historique « Les Livres de Jakób ». Olga Tokarczuk a été lauréate du prix Nobel au titre de l’année 2018, la 15ème femme distinguée depuis 1901.
Notre avis
En quelques lignes, l’auteur parvient à nous plonger dans cette ambiance particulière dans un hameau de la région des Sudètes, en Pologne, à la frontière tchèque. En utilisant la première personne du singulier et en partageant son quotidien et sa vision des évènements, elle crée une proximité avec Janina, le personnage principal très excentrique.
Chaque chapitre est introduit par une citation de William Blake, qu’elle admire. L’auteur nous interroge sur notre relation avec la nature, les animaux et la mort.